Impacts du phénomène socio-culturel « ambo-ambo » sur le développement durable de la ville d’Inongo : Analyse de la crise et pistes de solution

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Kyling Ndemi
Constantin Lubini Ayingweu
Faustin Saka-Ukpa

Résumé

Dans la ville d‘Inongo, Province du Maï-Ndombe en République Démocratique du Congo, le phénomène socioculturel « ambo-ambo » est en 
vogue. A voir son déploiement actuel dans l‘environnement socio-culturel, il risque de porter préjudice à la vision, à la culture et à la 
pratique du développement durable de ce milieu. D‘où, une enquête socio-environnementale de terrain constituée d‘un échantillonnage 
représentatif de 1558 sujets a été organisée dans la Commune de Pongonzoli afin de comprendre et d‘expliquer l‘essence, les causes et 
conséquences du phénomène. Appuyée par l‘observation directe et qualitative, la revue documentaire, les interviews et entretiens et 
l‘approche systémique pour la collecte, le traitement et l‘analyse des données, l‘étude a pu obtenir les grands résultats suivants: 87,5 % des 
sujets reconnaissent l‘existence du phénomène « ambo-ambo » compris comme « une diplomatie de mensonges » (44 % des sujets enquêtés) 
subtilisée par les usagers pour « la courtisanerie » (55 % des sujets enquêtés). Les groupes ethniques géniteurs du phénomène sont 
essentiellement les Bolia (53,6 % des sujets enquêtés) et les Ntomba (44,4 % des sujets enquêtés). Sa diffusion se fait par « emprunts » (52,2 
% des sujets enquêtés) des noyaux culturels originaires. Sa pratique répond aux « impératifs de survie » (40 % des sujets enquêtés) pour 
résilier à la pauvreté. Ses conséquences sur le plan social, psychologique, culturel et éthique sont entre autres: conflits (43 % des sujets 
enquêtés) ; crise de personnalité (53 % des sujets enquêtés) ; hypocrisie intellectuelle (46 % des sujets enquêtés), irresponsabilité et culte de 
médiocrité (47 % des sujets enquêté). Pour pallier au phénomène et afin de construire ensemble une culture du développement durable, 
l‘étude propose ceci : la réduction de l‘extrême pauvreté, l‘amélioration de la gouvernance socio-environnementale, la bonne gestion de la 
liberté publique pour tous, lutte contre l‘irresponsabilité par des sanctions légales et des antivaleurs. 

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Références

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